“ Que nos clients soient industriels ou financeurs, grâce à INVEEST nous pouvons parler le même langage et mieux comprendre leurs enjeux et leurs attentes. ”

  • Actualités du projetX

11 mars 2021

Justine Bain-Thouverez est avocate associée au sein du cabinet d’avocats LLC associés où elle est responsable de la pratique Droit des affaires et Droit de l’énergie.

Dans cet entretien, elle nous explique pourquoi la transition énergétique est au cœur de son activité d’avocate et comment le programme INVEEST lui permet d’accompagner ses clients, qu’ils soient industriels ou financeurs.

A première vue, la relation entre le métier d’avocat et la transition énergétique n’est pas évidente. Pourquoi avez-vous été amenée à vous y intéresser ?

Nous accompagnons nos clients dans le cadre de l’industrialisation, voire de la réindustrialisation de leur activité. Or, tous les nouveaux domaines liés à la question de transition énergétique jouent un rôle clé dans la croissance de demain : les investissements dans des projets énergétiques doivent être perçus comme des leviers de la croissance industrielle. Ces projets sont parfois des coûts futurs mais ce sont des coûts certains qu’il vaut mieux anticiper.

Notre métier aujourd’hui est donc de démontrer à nos clients qu’ils peuvent tirer parti de la transition énergétique.

Et quels sont les leviers dont vous disposez pour convaincre vos clients d’entamer leur transition énergétique ?

Aujourd’hui on ne peut plus décorréler transition énergétique et stratégie d’entreprise. Hélas, toutes les entreprises ne sont pas dotées d’un référent énergie qui va maîtriser ces sujets.

C’est pourquoi, nous aidons nos clients à d’abord, avoir une vision macro de ces projets de transition énergétique. Le but, c’est que la stratégie énergétique s’intègre dans la stratégie globale de l’entreprise. Par exemple, d’un point de vue immobilier, la rénovation d’un bâtiment doit s’accompagner de projets bas-carbone ou de projets de production d’énergie renouvelable.

En intervenant sur le volet contractuel, nous les aidons à baisser leur consommation d’énergie mais surtout à tirer des revenus de ces projets en leur permettant de :

  • Revendre de l’énergie en surplus,
  • Créer des dispositifs d’injection réseau,
  • Mettre en place des contrats de performance énergétique qui permettent à l’industriel de toucher de l’argent quand il atteint ses objectifs de performance énergétique.

Nous les incitons aussi à changer de paradigme en ne sanctuarisant plus ces dépenses. Les économies générées par un projet servent à en financer un autre et les risques sont mieux répartis.

Ces enjeux impactent-ils votre façon de travailler ?

La transition énergétique nécessite d’aborder une approche non plus thématique mais systémique, à l’échelle du projet. Au cours de la vie d’un projet, vont se présenter des enjeux immobiliers, liés au droit de la construction ou des assurances, mais aussi des enjeux contractuels avec des baux spéciaux, ou encore des enjeux de droit bancaire.

L’idée que nous défendons auprès de nos confrères c’est qu’à chaque étape, un cabinet peut intervenir.

Pourquoi avoir décidé de participer au programme INVEEST ?

Nos clients sont aussi bien des industriels que des financeurs et nous avions besoin de parler le même langage, de comprendre leurs problématiques, leurs enjeux, leurs attentes. Nous n’avons pas vocation à remplacer les experts financiers, en revanche nous devons pouvoir offrir à nos clients une palette exhaustive de solutions de financements et de solutions juridiques pour les projets de transition énergétique

Aujourd’hui, nous pouvons dire à nos clients de toute taille qu’il est possible de trouver l’équation gagnante entre investissement énergétique et objectifs durables grâce à des solutions juridiques et de financement.

Et qu’avez-vous appris au cours de la formation ?

Pendant la formation j’ai pu discuter avec des financeurs et des industriels. J’ai pu comprendre comment mes clients financeurs bâtissent les modèles financiers ce qui m’est très utile pour prévoir les contrats les mieux adaptés aux enjeux financiers. J’ai aussi découvert qu’il était possible d’opter pour des solutions de leasing ou de crédit-bail dans de nombreux types de projet. Enfin j’ai pu affiner ma connaissance des fonds ADEME et des programmes de financement CEE grâce à des feuilles de route détaillées.

Les outils INVEEST nous permettent de voir de façon concrète ce qu’on met en œuvre.


La formation INVEEST est à découvrir ici.

Retrouvez nos publications
en lien avec cet article

  • Un industriel Industrie bas-carbone Plans de transition sectoriels
    L'ADEME publie un guide méthodologique pour l'élaboration d'un Plan de Transition Sectoriel 24 janvier 2024

    La transition vers un monde décarboné est un objectif primordial pour lutter contre le changement climatique. En France, la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) a établi des objectifs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'industrie de 81%, d'ici 2050 par rapport à 2015. Pour aider les parties prenantes à atteindre ces objectifs, l'ADEME a développé les Plans de Transition Sectoriels (PTS) pour les neuf filières industrielles les plus consommatrices d'énergie, y compris le sucre, le ciment, l'acier, l'aluminium, la chimie, le verre et le papier-carton. Ces plans ont permis de mobiliser l'ensemble des acteurs de chaque filière pour travailler, ensemble, à la construction de différents scénarios de décarbonation. Aujourd'hui, l'ADEME vient de publier un guide méthodologique pour aider les autres secteurs industriels à élaborer leur propre Plan de Transition Sectoriel, en s'appuyant sur les retours d'expérience des PTS précédemment réalisés. Ce guide permettra de structurer la transition vers un monde décarboné, en identifiant les enjeux et les besoins d'investissement de chaque filière, et en déterminant les conditions nécessaires pour mettre en œuvre cette décarbonation. Notez que la version anglaise de ce guide sera bientôt disponible. Télécharger le fichier

  • Un industriel Industrie bas-carbone Plans de transition sectoriels
    L'ADEME publie un mémo sur le plan du transition sectoriel du secteur papier-carton 26 juin 2023

    Les « Plans de Transitions Sectoriels », pilotés par l’ADEME, constituent l’une des actions du projet LIFE Finance ClimAct Ils ont pour objectif de favoriser l'investissement dans la décarbonation de l'industrie énergo-intensive française, en tenant compte des spécificités de chaque filière. Le secteur du papier-carton est responsable de 2% des émissions de GES de l’industrie avec moins de 2 MtCO2e/an : sa décarbonation passera principalement par la décarbonation du mix de chaleur (bois-énergie, biogaz ou chaudière électrique). En complément, d’autres leviers participeront à la baisse des émissions, notamment l’amélioration de l’efficacité énergétique et le développement de technologies moins matures comme la pompe à chaleur haute température. Télécharger le fichier